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VORMITTAGSSPUK (Les fantômes du petit-déjeuner) 

Hans Richter, 1928 (7’)

 

Produit typiquement dada par son goût de la provocation et de l’absurde et par son humour, ce film montre que les objets du quotidien peuvent se mettre à vivre d’une vie autonome et se libérer de leur utilisation habituelle : les pendules s’affolent, des chapeaux deviennent oiseaux, l’eau coule à l’envers...

A noter que la musique originale de ce film, de Paul Hindemith, fut détruite par les Nazis au nom de la défense contre « l'art dégénéré ».

 

L’ÉTOILE DE MER 

Man Ray, 1928  (17’)

 

Le scénario de L'Étoile de Mer s’inspire de la lecture à haute voix d’un poème de Robert Desnos : "L’étoile de mer". Man Ray trouve au fil de ces phrases, matière à faire un film à propos duquel Robert Desnos déclare :

"Qu'on n'attende pas une savante exégèse des intentions du metteur en scène. Il ne s'agit pas de cela. Il s'agit du fait précis que Man Ray, triomphant délibérément de la technique, m'offrit de moi-même et de mes rêves la plus flatteuse et la plus émouvante image".

 

 

LE BALLET MÉCANIQUE 

de Fernand Léger et Murphy Dudley, 1924 (15’)

 

Ce film expérimental, véritable ode à l’ère mécanique, tourné sans scénario, explore des formes d'écriture cinématographiques très originales: répétitions d'images, cascades de plans rapides, prismes, images masquées, succession d'images fixes et mobiles. Des cylindres, des pistons, des engrenages et des turbines, des ustensiles de cuisine (casseroles, couvercles, fouets et entonnoirs) des manèges de fête foraine tournent dans un rythme effréné…

 

ENTRACTE 

René Clair, 1924 (22’)

 

Entracte est un film réalisé par René Clair pour l'entracte de "Relâche", ballet dadaïste de Jean Börlin et Francis Picabia. Le film est une suite d'images surréalistes, un canon, une partie d’échecs sur les toits de Paris, une danseuse barbue filmée par en dessous, un bateau en papier flottant sur la ville… puis on assiste à un enterrement et à la poursuite folle d'un corbillard tiré par un dromadaire…

À sa sortie, le film fit scandale et valut à son auteur une réputation immédiate !

 

LE RETOUR À LA RAISON 

Man Ray, 1923 (3’)

 

Dans ce film très court, Man Ray met en mouvement le procédé de la « rayographie » qu’il exploite déjà en photographie, réalisée avec divers objets : ressorts, clous, punaises, sel… . On y retrouve également (comme dans Le Ballet mécanique et Entr’acte) des images de fête foraine et de manèges, ou encore un nu en mouvement de Kiki de Montparnasse.

Man Ray réalisa ce film à la hâte à la demande de Tristan Tzara pour une soirée Dada.

PARIS QUI DORT

René Clair, 1925 (35')

Ce film est le plus narratif dans le répertoire de Formitagspuk.

A son reveil le gardien de la tour Eiffel s'aperçoit que Paris s'est endormi. Seul lui et les 5 passagers d'un avion ont échappé au rayon mystérieux envoyé par un savant fou. Les protagonistes déambulent dans Paris désert et figé, jouissant de la liberté d'une ville qui leur est offerte. Mais à l'euphorie va bientôt succéder l'ennui... On est séduits par de magnifiques plans de Paris et de la tour Eiffel. 

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